Un esclave muet connu sous le nom de One-Eye est tenu captif par un clan de guerriers vikings où il combat avec d'autres prisonniers. Un bon jour, l'esclave réussit à prendre le contrôle sur ses maîtres, tuant chacun d'entre eux et s'échappant vers le néant avec Are, un jeune enfant qui lui a prêté assistance. Découvrant des terres inconnues, One-Eye et Are seront confronté à une nouvelle menace barbare et une terrible vérité.
Vous savez, cette sensation lorsque l'on prend une gorgée de 7up en s'apercevant que c'est seulement de l'eau? Vous avez beau apprécier le ''goût'' de l'eau, vous vous attendiez quand même à quelque chose de plus pétillant et cette anticipation du mauvais produit suffit à vous dégoûter... Bien, c'est un peu ce que je ressens pour Valhalla Rising! Je ne suis pas trop certain de ce à quoi je m'attendais, mais c'était clairement différent du résultat que j'ai obtenu.
Je ne cracherai pas sur l'entièreté de Valhalla Rising, puisque certains aspects techniques tirent du génie! La photographie léchée et le merveilleux jeu de couleurs ne peuvent être ignorés. De plus, la réalisation de Nicolas Winding Refn restait encore à perfectionner, mais le cinéaste danois arrive malgré tout à offrir des plans épatants remplis de métaphores connexes. Peut-être même un peu trop en fait...
Valhalla Rising se divise grossièrement en trois chapitres. Le concept peut sembler intéressant, mais ça n'apporte tout simplement rien à l'oeuvre ici. Le but du film est imprécis et l'intention des gens derrière sa production reste très vague. On assiste à des belles images par-dessus d'autres belles images. On prend bien le temps de présenter son trop faible contenu, on en saisi l'idée, mais on continue à étirer la sauce pour être certain que l'on a bien vu le paysage environnant. Valhalla Rising possède une atmosphère lourde et c'était sans doute volontaire. Ce qui est malheureux, c'est que le film n'est pas lourd à cause que c'est très émotionnel et intense, mais plutôt parce qu'on a rendu le tout lourd de façon forcée par le biais d'un silence et d'une projection d'images insensées.
Nicolas Winding Refn pond ici un film qui s'en va nul part, où chacune des parties se ressemble et diverge très peu. J'oserais même dire qu'il est un peu prétentieux sur les bords. Ce n'est définitivement pas un long-métrage à visionner lorsque l'on est endormi. Quoi que si on s'endort et qu'on ne se réveille qu'en plein milieu, on n'aura pas manqué grand chose tellement ça tourne en rond pour ne rien dire!
Je dois toutefois accorder à Mads Mikkelsen une performance grandiose! Il arrive à supporter le film sans même dire un seul mot malgré la redondance de Valhalla Rising. D'ailleurs, le reste du casting s'en sort aussi bien même s'il ne serait pas pertinent de mentionner chacun des acteurs à tour de rôle.
Au fond, Valhalla Rising est rempli de belles choses à présenter, mais carrément mal foutues sur pellicule. Le problème, c'est peut-être qu'il m'a été vendu comme un gros carnage sanglant bien intense. S'il est vrai que le film est assez violent, c'est pourtant bien loin d'être intense et il n'y a pas grand carnage à l'horizon... Puis, au fond, ce n'est pas des giclées de sang à l'ordinateur à moitié botchées qui vont me réjouir à ce niveau-là non plus!
On m'a averti qu'il fallait être ouvert d'esprit pour pouvoir apprécier Valhalla Rising. Je ne crois pas que ce soit une question d'ouverture. Je me considère assez bien ouvert d'esprit dans le cinéma et ce n'est pas l'expérimental qui me repousse. Je dirais même que j'adore cette approche lorsqu'elle est bien maîtrisée! C'est seulement parce que ça ne fonctionne pas dans Valhalla Rising.
Le film de Nicolas Winding Refn semble épatant et solide, mais outre de belles métaphores qu'on essaie de nous faire avaler de force au fond de notre gorge et un excellent visuel à perte de vue, il n'y a pas beaucoup de contenus à apprécier ici.
J'aurais tellement aimé adorer Valhalla Rising! Malheureusement, après mon visionnement, j'ai eu l'impression de n'avoir rien vu. J'ai goûté la gorgé d'eau en attendant son pétillement inexistant. J'imagine que le film a au moins le mérite d'être original...
Julien English
1.5/5
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