dimanche 9 février 2014

Dark Skies (2013, Scott Stewart)

Dark Skies, ironiquement, est tombé d'un ciel obscure dont je n'avais jamais vraiment vu le passage. Il est venu se poser directement dans mon lecteur sans même que je n'ai le temps de m'informer sur son style ou l'équipe derrière sa conception. C'est une excellente chose, puisque avoir su que l'infâme Scott Stewart assurait sa direction, je ne crois pas que je lui aurais accordé une chance aussi tôt!

Dans un village des plus ordinaires vit une famille dont l'avenir lui réserve une surprise hors de l'ordinaire. Constituée du père Daniel, la mère Lacy et leur deux enfants, la famille Barrett commence étrangement à vivre de plus en plus de phénomènes inexpliqués. Les parents s'inquiètent surtout de leur fils Sammy qui les informe de la visite d'un curieux ''homme des sables'' l'observant pendant son sommeil. Après s'être rendue compte que la police ne pourra rien faire pour l'aider, la famille décide de mener sa propre enquête.

Venant du réalisateur qui nous a offert les médiocres Legion et Priest, je doutais énormément de ce que son tout récent film, Dark Skies, allait bien pouvoir m'apporter. Finalement, la comparaison avec ses productions précédentes n'est vraiment pas à faire! Scott Stewart a enfin trouvé ses cordes dans l'horreur pur en laissant de côté l'action. Avec Dark Skies, on suit une famille bien normale avec laquelle il est facile de s'attacher. Si le film n'a l'air que d'un autre film de poltergeist à l'exception que l'ennemi est d'origine extraterrestre pour justifier une moindre originalité au projet, ça reste bien efficace!

Dark Skies ressemble peut-être un peu trop à Insidious et ses compères à certains moments et j'aurais certainement préféré que le film trouve son petit quelque chose à lui. Des dessins creepy d'enfants, le petit garçon victime d'un intérêt particulier, l'onirisme, tout est trop exploité de nos jours pour être vraiment félicité. Là où des films comme Insidious utilisait ces petits clichés pour mieux les apprêter selon la vision de James Wan, Dark Skies semble seulement piger aléatoirement parmi les stéréotypes des films de fantômes qui, je le rappelle, sont camouflés par une gimmick extraterrestre, tentant même de jouer à la Paranormal Activity.

Au menu, il est important de considérer les performances impliquées des acteurs. Josh Hamilton et Keri Russell sont remarquables et on croirait réellement que J.K. Simmons sort tout droit de l'un de ces documentaires douteux de Canal D dans son rôle de spécialiste en aliens! Sinon, j'ai particulièrement apprécié Josh Stamberg dans la peau d'un policier septique. Il apporte une petite touche d'humour sans jamais tomber dans la comédie! Pour ce qui est des enfants, Kadan Rockett est un peu fade dans son jeu, alors que Dakota Goyo tire plutôt bien son épingle du lot.

Dark Skies se veut donc un bon film passable contenant sa batch de scènes intrigantes et étonnement bien construites. On se surprend à avoir hâte d'en savoir plus sur les phénomènes paranormaux que vit la famille pour laquelle on est presque empathique. Je m'attendais sérieusement au pire lorsque j'ai vu le nom de Scott Stewart à l'écran, et j'ai finalement été agréablement surpris. Le long-métrage reste d'une qualité assez moyenne et il y a évidemment eu bien mieux dans le genre ces dernières années. On note même quelques passages ridicules qui font rouler des yeux.

Quoi qu'il en soit, Dark Skies est très facilement apprivoisable et se laisse délecter par notre intérêt petit à petit à mesure qu'il progresse. Malheureusement, le film offre une finale frôlant elle aussi le Insidious de James Wan d'une manière beaucoup moins maîtrisée où la tension n'est pas rendez-vous. Je dois aussi mentionner que Dark Skies devient beaucoup trop explicite, montrant beaucoup trop les créatures et brisant ainsi tout le thrill d'un coup de massue froid et sec. Au final, je suis resté grandement sur ma faim, mais je félicite tout de même Stewart pour sa grande amélioration et son gain de professionnalisme! C'est pas encore tout à fait ça, mais ça y est presque!

Julien English
3/5

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