jeudi 6 février 2014

The Scorpion King (2002, Chuck Russell)

Après The Mummy Returns, suite au film de Stephen Sommers, quelqu'un dans ce monde a jugé qu'un spin-off sur le Roi Scorpion serait une excellente idée pour je-ne-sais-trop quelles raisons. C'est ainsi qu'en 2002, on a droit à ni plus ni moins qu'un film entier sur l'un des personnages les moins intéressants d'une série déjà merdique. Restons ouvert... Ça ne veut quand même pas dire que The Scorpion King sera nécessairement mauvais, non?

Memnon, un puissant tyran, vient d'établir son armée aux quatre coins de l'Égypte, prenant le pouvoir par un tour de force au passage. Bien entendu, les tribus piétinées désirent se révolter devant cette injustice, mais restent impuissantes face à Memnon et sa prophétesse qui prédit l'avenir. C'est ainsi que les villages font appel à l'un des derniers akkadiens, race de redoutables guerriers déchue, pour éliminer la vaticinatrice et renverser le tyran de son trône.

Je ne peux le nier, The Scorpion King a joué un rôle important dans ma jeunesse. Je ne l'avais pas revu depuis ma vieille VHS poussiéreuse. Curieusement, malgré un nombre incalculable de visionnement, je n'aurais même pas été en mesure de mentionner une seule scène du film. Ce n'était déjà pas bon signe en partant. Puis dès l'ouverture du long-métrage, j'ai compris pourquoi je l'efface continuellement de ma mémoire...

Dès le premier combat présenté, j'ai su que je détesterais The Scorpion King malgré une pincé de nostalgie lointaine. D'abord, le film est beaucoup trop exagéré. Mais je ne parle pas de ce genre d'exagération amusante. Je parle plutôt de ce genre d'exagération simplement exécrable! On ajoute à ceci un humour particulièrement banal où les blagues plates coulent à flot et les situations risibles sont abondantes. The Scorpion King rassemble un paquet de conneries supposément comiques tel un guerrier qui se promène sur un chameau.

Et puis, pourquoi autant d'humour indigeste?? Pourquoi ne pas s'en tenir au film d'action qui livre un moment d'adrénaline? Au fond, ça importe peu, puisque même sans comédie, The Scorpion King ne tenait pas debout dans le genre action. Non seulement les affrontements au corps-à-corps ne sont pas intéressants à voir, mais ils sont même plutôt mous. Puis, s'il est vrai que le film n'a pas besoin de balancer de la violence excessive, j'apprécierais qu'une épée laisse une moindre trace de son passage dans le ventre d'un homme. Je veux dire... Les gars ne se battent quand même pas avec des bâtons en bois! Ce n'est décidément pas crédible bien longtemps! L'action aurait pu être bien plus aboutie, mais elle turn out en film d'action hollywoodien stupide et peu ambitieux.

L'affrontement final restera toujours le plus insipide du film. Grandement atténué par la réalisation médiocre et trop suggestive de Chuck Russell, le dernier combat est d'une nullité incroyable se terminant sur une conclusion encore plus ridicule. Devais-je vraiment en attendre plus sachant que l'un des scénaristes, Stephen Sommers, a aussi signé le scénario de Van Helsing et G.I. Joe: Rise Of The Cobra quelques années plus tard?

À mi-chemin entre un prequel de 5 000 ans avant The Mummy, un spin-off de The Mummy Returns et un rip-off, ou plutôt une pâle copie, de Conan The Barbarian, The Scorpion King est le parfait exemple du projet dont on questionne la légitimation. Personnellement, déjà que je ne tripe pas du tout sur The Mummy, je ne crois pas qu'on avait vraiment besoin d'une série de films en parallèle encore pire!

Dwayne Johnson n'a aucun charisme et ses mauvais one-liners ne l'aide pas à être plus intéressant. Curieusement, ça reste quand même l'acteur le moins pire du lot. On note par la suite un Steven Brand détestable dans un rôle tout aussi détestable, un Peter Facinelli sans talent, un Grant Heslov carrément fatiguant dans son personnage de l’acolyte supposément comique (qui, bien sûr, ne l'est pas) et une Kelly Hu sur le pilote automatique qui ne se laissera apprécier que pour son corps dévêtu. Cependant, Michael Clarke Duncan n'est pas à oublier. Je me demande ce qu'il fait dans un film comme The Scorpion King, puisqu'il avait un talent qui mérite d'être exploité dans de meilleurs productions que celle-là! Dommage qu'il soit aussi sans âme dans ce film que là où il repose en réalité.

Au final, The Scorpion King n'est rien d'autre que le minable spin-off sur l'antagoniste plate de la suite inutile du remake risible. C'est mêlant un peu, mais c'est ça quand même! Et dire que ça n'aura aucunement empêché la série The Mummy de connaître une autre suite supplémentaire en plus d'ouvrir les portes à une nouvelle série en parallèle de trois films qui n'a pas fini de faire baver ses détracteurs. Baver... de rage!

Julien English
1/5


Dans la même série:

The Scorpion King (2002, Chuck Russell)
The Scorpion King 2: Rise Of A Warrior (2008, Russell Mulcahy)
The Scorpion King 3: Battle For Redemption (2012, Roel Reiné)


À voir également:

The Mummy (1999, Stephen Sommers)
The Mummy Returns (2001, Stephen Sommers)
The Mummy: Tomb Of The Dragon Emperor (2008, Rob Cohen)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire