Un professeur de salsa à Las Vegas nommé Jai se marie avec Gina, la fille d'un riche propriétaire de casino, pour son argent. Il apprend que son beau-frère, soit la soeur de sa femme, va se marier lui aussi dans peu de temps avec une mexicaine. Son nom est Natasha et Jai la reconnaît très bien. Il s'était marié avec elle alors qu'elle était encore clandestine afin de lui faire avoir ses cartes. Bien entendu, malgré leur difficulté à communiquer (l'un parle anglais et hindi, l'autre parle seulement espagnol), Jai et Natasha tombent éperdument amoureux, se retrouvant donc dans une situation délicate. La mexicaine n'est pas seulement mariée au frère possessif et violent de la femme de Jai, mais le père de Gina ne laissera certainement pas son gendre briser le cœur de sa fille adorée de la sorte!
Le film est d'une durée plutôt imposante pour ce qu'il a à raconter. Avec plus de deux heures de métrage, on aurait dû en couper beaucoup dans sa première partie confuse et sa narration un peu kitsch! D'ailleurs, ça aurait peut-être évité toute cette confusion entourant la chronologie des événements. Plutôt que d'y aller plus simple, on essaie de surprendre le spectateur par l'utilisation de flashback et de retours en arrière qui n'auraient pas dû avoir lieu. Définitivement, les vingt premières minutes de Kites ne s'avère pas si convaincantes du tout! Ayant plus l'air d'un vidéoclip un peu bâclé qu'un réel long-métrage, tout l'intérêt du film reste à venir par la suite.
Rapidement, les morceaux du puzzle se placent sur la table. La réalisation de Anurag Basu devient bien plus intéressante et travaillée, l'histoire se concentre sur son intrigue principale et c'est à ce moment que Kites commence à être captivant! D'abord, on s'attache très aisément au personnage de Hrithik Roshan. Cet espèce de Bradley Cooper indien a énormément de charisme et dégage une énergie hallucinante! En fait, Kites doit beaucoup à son duo en tête d'affiche pour lequel on développe automatiquement de la sympathie malgré les drôles de valeurs qu'ils véhiculent par leur personnage. Non seulement Roshan est parfait dans son rôle, mais Barbara Mori, cette espèce de Megan Fox mexicaine (C'est bon, j'ai terminé avec mes comparaisons!), est resplendissante et dire qu'elle n'est pas adorable serait presque de mauvais goût! Nicholas Brown, tant qu'à lui, se doit d'être mentionné. Interprétant un bad guy avec brio, l'acteur se veut très investi.
Mais je me permet de revenir au duo de feu Roshan/Mori pour faire part de la chimie incroyable qui se dégage entre les deux. Kites est avant tout une histoire d'amour entre un indien et une mexicaine interprétés respectivement par ces deux acteurs. Et malgré leur difficulté à communiquer entre eux, puisqu'ils ne parlent évidemment pas la même langue, les scènes qu'ils partagent ensemble sont tellement cutes! Le passage où ils forment des animaux avec l'ombrage de leurs mains devant une source de lumière est hyper quétaine, mais comment ne pas sourire?
Pourtant, si Basu nous offre un long-métrage charmant où l'amour est le centre de la quête principale, Kites est bien loin de se limiter au simple film de romance! En fait, on passage du drame au romantisme, du romantisme à l'action, de l'action au thriller,... Kites est un beau mélange intéressant qui puise dans différents genres cinématographiques, l'empêchant ainsi de s'épuiser malgré ses deux heures de durée!
Avec une musique sur-utilisée, je dois admettre que le film pousse peut-être un peu trop sur les bords tant qu'à son dramatisme. Kites n'est certainement pas à l'abri de certains clichés non plus. Cependant, du moment qu'on y adhère, le long-métrage peut faire vivre plusieurs émotions à son spectateur.
L'histoire possède une bonne poignée de retournements de situations excellents qu'on ne voit pas venir du tout. Les scènes d'action sont parfois trop exagérées, mais tellement amusantes à la fois! La poursuite de voitures avec de multiples explosions est un bel exemple du divertissement qu'a à offrir Kites au niveau de sa dose d'adrénaline! Anurag Basu a également parfumé son scénario de quelques blagues inoffensives qui permettent à son film d'avoir un humour léger bien placé.
Si on doute un peu de la direction que veut prendre Basu au départ, Kites devient de plus en plus captivant à mesure qu'il progresse. Loufoque, mais sérieux. Énergique, mais progressif. Kites est ce genre de film qui nous embarque pour une aventure de deux heures qui promet quelques larmes, un peu de sueur froide, de l'excitation, un pincement de thrill et des petits sourires en coin!
Julien English
4/5
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