dimanche 2 février 2014

Leprechaun (1993, Mark Jones)

Aujourd'hui, presque toutes les fêtes existantes ont leur film d'horreur! Halloween en a plusieurs, dont le classique de John Carpenter, Halloween. Noël a ses Silent Night, Deadly Night, pour ne nommer que cette série. La St-Valentin a son My Bloody Valentine. Jusqu'au poisson d'avril qui a droit à son April Fool's Day! Et bien si on ne peut pas officiellement dire que la St-Patrick bénéficie de son propre film d'horreur (je fais ici volontairement abstraction de la parade de Maniac Cop), une certaine série de six films nommés Leprechaun peut très bien faire l'affaire un 17 mars avec deux-trois pichets de bière et sa gang d'amis irlandais!

Revenant d'un voyage en Irlande avec le pot d'or volé à un leprechaun Daniel O'Grady est rapidement confronté au propriétaire du pot qui l'a suivit jusqu'aux États-Unis et désir sa peau. L'homme a déjà enterré le pot d'or et il réussit à enfermer le farfadet fou de rage dans une boîte sur laquelle il dépose un trèfle à quatre feuilles, la faiblesse du leprechaun Les années passent et la maison où repose le prisonnier meurtrier est désormais entre les mains d'une petite famille. Peu de temps suffis pour que le pot d'or soit retrouvé par hasard et que le trèfle soit retiré de la boîte. Le leprechaun est alors libre et compte bien reprendre son dû par une vengeance sanglante.

Malgré sa sortie en 1993, Leprechaun est typique d'un produit bas de gamme des années 80 pour son style, son concept et son résultat en général. Dans un sens, je dis tant mieux pour le divertissement qu'il procure. D'un autre, c'est un peu lamentable en bout de ligne! D'abord, on ne peut s'empêcher de remarquer à quel point les effets spéciaux ont extrêmement mal vieillis. C'est aussi pire, voir plus, que dans ses fameuses années '80s! On se soulage que Leprechaun n'abuse pas trop souvent de ces effets!

Leprechaun prend un certain temps avant de bien s'embarquer dans son univers. On commence d'abord par nous faire découvrir les protagonistes pas tellement charismatiques avant de mettre en scène le farfadet tueur. Malheureusement, seule Jennifer Aniston, encore toute fraîche et en début de carrière, est réellement intéressante parmi les personnages principaux et le destin a voulu que l'actrice  regrette d'avoir participé à un tel projet! Autrement, c'est vraiment le leprechaun qui vole la vedette du film! Était-ce nécessaire de le mentionner? Warwick Davis en petit irlandais sanguinaire est très impliqué et parfait pour le rôle! Je n'ai jamais capoté sur Willow personnellement. Davis, selon moi, c'est un ewok et un farfadet!

Le plus intéressant lorsque l'on revisite la série, c'est que ce premier volet est plus sombre et horrifique que ses suites qui s'étalent beaucoup dans l'humour. Certes, rien n'est très effrayant dans Leprechaun, il ne faut pas s'attendre à trop de la part d'un petit farfadet avec autant de joie de vivre! En fait, autant ce premier volet est le plus sérieux des six films, il reste tout de même loufoque et contient son lot de folies. Les meurtres sont plutôt sanglants, mais plusieurs sont surtout amusants! Celui incluant un pogo stick est particulièrement délectable! Dommage que ces mises à mort ne bénéficient pas d'une meilleure maîtrise de caméra.

Effectivement, Mark Jones offre une réalisation assez bonne, sauf lorsqu'il s'agit de tuer ses personnages où il foire plus souvent qu'autrement ses plans de caméra. Dommage, puisque en dehors de ces scènes, Jones cadre quelques beaux plans et s'en sort plutôt bien! La chasse au leprechaun est même fort intéressante! Malheureusement, la confrontation finale contre celui-ci est drôlement peu crédible et si ça rajoute un soupçon de cheesy à l'oeuvre qui l'était déjà en partant, ça lui enlève aussi son intensité.

J'ai également trouvé totalement lamentable l'idée que le leprechaun ne puisse s'empêcher de cirer tous les souliers à sa proximité. Ce n'est parce qu'il était autrefois cordonnier qu'il doit se sentir obligé d'arrêter sa poursuite sanguinaire pour cleaner une paire de chaussures! Encore une chance qu'il n'était pas homme de ménage! Aurait-il développé une dépendance au rangement et à la propreté? C'est d'autant plus absurde que ridicule! Puis, ça dénature une certaine scène de toute logique et toute crédibilité!

Quoi qu'il en soit, Leprechaun aurait dû mieux cerner son genre. S'il reste le volet le plus sombre de la série, le film joue souvent dans l'humour, le rendant carrément à cheval entre le sérieux et la comédie. Ainsi, peu importe de quelle façon on le prend, on est déçu qu'il ne s'affirme pas suffisamment dans l'un ou l'autre de ces deux genres! Leprechaun est un bon petit film d'horreur qui aurait malheureusement pu s'avérer plus grand!

Julien English
2.5/5


Dans la même série:

Leprechaun (1993, Mark Jones)
Leprechaun 2 (1994, Rodman Flender)
Leprechaun 3 (1995, Brian Trenchard-Smith)
Leprechaun 4: In Space (1996, Brian Trenchard-Smith)
Leprechaun: In The Hood (2000, Rob Spera)
Leprechaun: Back 2 Tha Hood (2003, Steven Ayromlooi)

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