dimanche 5 février 2012

Final Destination 5 (2011, Steven Quale)

Ce cher Final Destination 5. C'est pour un moment très paradoxal d'écrire cette critique aujourd'hui, puisque je m'étais dit depuis sa sortie que je ne verrai jamais ce film. Pire encore, je me disais ça dès que j'ai appris sa conception! Puis, des photos ont été dévoilées, des trailers ont sortis, des posters ont été présentés, rien à faire: mon avis restait tout aussi négatif qu'auparavant. La raison est que j'ai détesté terriblement ces deux prédécesseurs Final Destination 3 et The Final Destination. Je ne voyais aucunement l'utilité d'un cinquième volet et, surtout, je ne comprenais pas comment la série pouvait se rattraper. J'ai craché, tellement craché sur la sortie de cette suite que je m'y suis résigné après avoir manqué de salive. Je savais au fond de moi que je le visionnerais un jour pour vous en faire la critique. Ce que je ne savais pas, c'était à quel point Steven Quale allait me claquer en pleine gueule!

Des collègues de travail partent ensemble vers un séminaire pour solidifier leur travail d'équipe. Lorsque le bus devant les amener à destination traverse un pont en construction, Sam Lawton a une vision. À partir d'ici vous êtes probablement familier avec le reste: sa vision lui montre la mort brutale de centaine de gens, dont ses collègues, suite à l'écroulement du pont sur lequel il voyage présentement. Ayant peur que ce qu'il a vu se réalise, Sam décide de descendre de l'autobus et d'évacuer le pont. L'homme entraîne quelques personnes avec lui. Comme de fait, le pont se démoli et tue plusieurs innocents pendant l'incident. Les survivants de cette catastrophe croient avoir échappé à la mort jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que celle-ci sera beaucoup plus difficile à contourner que prévu.

Durant tout le film, j'ai vu presque qu'autant de qualités que de défauts. C'est curieux à dire, mais ma feuille de note alterne d'éléments positifs à éléments négatifs et vice-versa à chaque ligne! Je commence donc par le commencement (quelle originalité, tout de même!). Final Destination 5 possède un générique d'introduction remplis d'effets spéciaux 3D pour nous démontrer à quoi on aura affaire. C'est bien beau visuellement et le 3D est fort réussit. Certes, ça reste assez long à regarder et complètement inintéressant à la longue. En faite, cette introduction commençait seulement à me faire réfléchir sur ma motivation à voir cette suite! C'est un bon récapitulatif qui, malheureusement, n'aurait pas dû être.

C'est alors que Final Destination 5 débute réellement. La première chose que j'ai remarqué, ce sont les personnages vraiment clichés (notamment la femme sexy qui doit se montrer dès les premières minutes de son arrivée), lesquels je n'attendais définitivement pas. Le tout sur une petite musique d'ambiance de comédie-romantique qui n'a pas aidé à la cause. Bref, je n'étais plus trop sûr si le visionnement de ce film était une bonne idée. Ce long-métrage partait de très loin dans mon estime, alors il devait faire ses preuves bientôt. Vient ensuite l'incident du pont et c'est à ce moment que j'ai commencé à apprécier le film. L'écroulement du pont est extrêmement réaliste et bien fait. La scène est jouissive, stressante et très bien réussit! Après l'accident des montagnes russes complètement nul de Final Destination 3 et le crash de Nascar encore pire de The Final Destination, l'écroulement de ce cinquième opus est terriblement agréable à voir!

Étant relativement relié avec la scène du pont et jouant un  rôle capital dans la série en général, j'enchaîne tout de suite avec les meurtres du film. Ceux-ci sont tellement originaux et bien pensés, ça faisait longtemps que la série Final Destination avait été aussi surprenante à ce niveau-là! À deux reprises pendant la vision du pont, il est clairement visible que l'on a employé des mannequins pour la mort des personnages. Cependant, mise à part cette double erreur de professionnalisme, jamais Final Destination 5 souffrira de ce problème. Plusieurs scènes de meurtres sont mémorables et viennent facilement se faire une place parmi les meilleurs des cinq films. Je parle entre autre de la scène du gym qui est exagérée à fond, mais si stressante et intéressante! Mention également à la correction de la vue au laser. C'est complètement fou le nombre de façons de mourir qui s'offre aux personnages et c'est ça qui est le plus intrigant!

Bien que je considère Final Destination 5 comme largement supérieur à ses deux prédécesseurs, il va de soit que cette suite possède ses nombreux défauts. En partant, je dois dire que je déteste le 3D. Comme je le répète souvent, j'adore le 3D lorsqu'il est justifié et apporte quelque chose au film. Cependant, je crois que cette technologie n'a aucunement sa place dans un film d'horreur, puisqu'elle brise l'aspect horrifique à mon avis. Ce n'est pas différent avec Final Destination 5. Si le 3D est tout de même beaucoup plus réussit et exploité que dans The Final Destination, il reste que c'était une mauvaise idée d'employer cet effet de trois dimensions. Il était peu crédible que ce cinquième volet de la série ait été en deux dimensions étant donné que nous sommes dans une ère où cette technologie est utilisée partout et que le quatrième a été fait en 3D, mais je persiste à dire que c'était une bien mauvaise idée. En effet, cette façon de faire demande des plans de caméra merdiques, ce à quoi on a droit à quelques reprises pendant l'écroulement du pont, et vient même gâcher complètement certains meurtres!

Sinon, j'ai trouvé qu'à certains moments, il manque un peu de tension, malgré l'effort visible de Steven Quale. C'est un léger détail, mais je tenais à en glisser un mot. Je dois aussi avouer que bouger la caméra d'un bord et de l'autre pour donner une impression de tremblement est un peu basique. Quoi qu'il en soit, Final Destination 5 réussit quand même encore mieux que les deux suites précédentes à ce sujet! Dans un même ordre d'idée, les acteurs de cet opus sont beaucoup plus crédibles que dans Final Destination 3 et The Final Destination! De plus, les personnages qu'ils interprètent sont davantage intéressants et développés. Que dire du rôle de Tony Todd qui est encore plus intrigant que jamais?! Décidément, son apparition dans chaque film me faire toujours apprécier le coroner un peu plus!

Faire un cinquième film, c'est bien beau, mais encore faut-il savoir varier l'histoire! Si Final Destination 5 est beaucoup plus complet scénaristiquement parlant (que personne ne me sorte le dictionnaire!) et bien plus original que les autres suites, l'intrigue continue quand même de se répéter et à recycler ce qu'on a déjà vu dans la série. Là où le film marque des points côté scénario, c'est dans l'intégration soudain d'un principe de ''tuer pour survivre''. Avec cette nouveauté, les personnages ont maintenant une issue qui leur permet d'être épargnés de la mort. Je lève mon chapeau à cette idée, ça apporte de la saveur au long-métrage! Cependant, aussi bien j'ai pu être intéressé par cette nouvelle approche, j'ai été bien déçu de voir qu'au final, celle-ci n'est quasiment pas exploitée. À part un moment ou deux dans le film, ce qui était l'idée la plus original de la série depuis longtemps s'est vue vite oubliée.

Pour continuer dans mes points négatifs, sans vouloir paraître être en mode de démolition face à Final Destination 5, je tiens seulement à faire remarquer quelques incohérences subtiles qui m'ont fait rouler les yeux. Par exemple, l'autobus qui reste solidement en place, même s'il est sur un pont en plein écroulement... à la vertical! Autre exemple, le simple fait que les médias aient réussit à filmer depuis le début l’effondrement de ce même pont.

Je ne terminerai pas sur une remarque pessimiste envers Final Destination 5, puisque ce film m'a offert un divertissement sincère pour une quatrième suite! C'est pourquoi je conclus le tout en félicitant la brillance du punch final. Si certains l'ont vu venir, moi j'ai été bien surpris et j'ai trouvé l'impact merveilleux! Enchaîner le générique sur du AC/DC est bien amusant, mais malheureusement mal introduit étant donné le trop gros contraste entre le twist ending et celui-ci. Ça reste quand même agréable.

Au final, qui aurait cru que la série qui était à son plus bas avec The Final Destination aurait pu renaître de ses cendres tel un phœnix avec un cinquième opus? Certainement pas moi! J'ai été surpris d'avoir bien apprécié. Pas encore meilleur que les deux premiers, mais Final Destination 5 est un divertissement acceptable considérant l'étirement de la série!

Julien English
Note:
3/5



*Dans la même série:

Final Destination (2000, James Wong)
Final Destination 2 (2003, David R. Ellis)
Final Destination 3 (2006, James Wong)
The Final Destination (2009, David R. Ellis)
Final Destination 5 (2011, Steven Quale)

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