mercredi 15 février 2012

Crazy, Stupid, Love (2011, Glenn Ficarra & John Requa)

Je n'ai pas entendu parlé beaucoup de Crazy, Stupid, Love lors de sa sortie. Je n'apprécie pas particulièrement Steve Carell dans sa carrière en général, bien qu'il soit un bon acteur. Je ne connais pas vraiment le duo Ficarra/Requa à la réalisation si ce n'est de I Love You Phillip Morris que je n'ai pas vu. Pourtant, je voulais à tout pris voir ce film dès que j'en ai entendu parler. Pourquoi? Pour Ryan Gosling. Si c'est un acteur que j'ai toujours apprécié, il fait sans aucun doute partie de mes acteurs favoris depuis Drive, sortie un peu plus tôt dans la même année que cette comédie-romantico-dramatique. Est-ce une bonne chose que de visionner un film simplement pour un acteur? Peu importe, puisque Crazy, Stupid, Love fût une découverte à la fois touchante et amusante!

La vie de Cal Weaver, homme d'une quarantaine d'années, bascule lorsque sa femme, Emily, lui demande le divorce après l'avoir trompé avec un collègue de travail. Alors que tout allait bien pour lui, il se retrouve donc célibataire. Cal n'a pas cruisé les femmes depuis un bon moment déjà. D'ailleurs, il n'a aucun talent pour le faire. C'est alors qu'il rencontre un jeune séducteur du nom de Jacob Palmer qui semble savoir s'y prendre assez bien avec les femmes. Ce dernier, trouvant Cal un peu pathétique, décide de le prendre sous son aile et de lui enseigner quelques leçons de séduction. Pendant ce temps, Robbie, le fils en pré-puberté de Carl, tombe follement amoureux de sa babysitter de 17ans.

Il n'y a pas à dire, Crazy, Stupid, Love est venu me chercher et ce, dès les premières minutes. Cette comédie à la touche dramatique a de l'impact directement au commencement avec une scène de rupture bien mise en place. Par la suite, le long-métrage fait tranquillement place à l'humour jusqu'à ce que celui-ci soit mis de l'avant pour notre plus grand divertissement. Pour ça, j'adore la façon de jouer avec nos émotions de Dan Fogelman, le scénariste. Si Crazy, Stupid, Love se veut d'abord et avant tout une comédie, Fogelman ose insérer plusieurs moments touchants, autant d'un point de vue sentimental ou plutôt cute, et nous revenir dans la comédie sans prétention! C'est ce que j'apprécie le plus: cette gérance parfaite d'alternance d'émotions. Sinon, il est intéressant de souligner que le film ne tombe jamais dans la comédie facile. On est loin des jokes de cul complètement ridicules et pas trop recherchées. On est aussi loin des blagues clichées et un peu trop simplistes. En faite, mon terme ''jamais'' est légèrement exagéré. Je n'abuserai pas d'hyperbole et je vais plutôt dire ''rarement'', puisque Crazy, Stupid, Love contient quand même sa petite proportion d'humour kitsch. Particulièrement à la cérémonie de graduation qui se veut totalement clichée et inintéressante. Je prendrai le temps d'en reparler plus tard.

Par cette tentative de lien plus ou moins bien réussie, j'enchaîne de plus belle dans un même ordre d'idée! Si Crazy, Stupid, Love est relativement cliché, il est clairement visible que le scénariste en est pleinement conscient et s'amuse tout simplement avec cet aspect pour rendre le tout encore plus comique. Par exemple, le personnage de Carell qui déclare ''What a cliché!'' juste après que la pluie commence à tomber, suite à une soirée qui a mal tournée ou encore Gosling qui propose à sa dulcinée de tenter le ''Big Move'' de Dirty Dancing! Ce sont des petits détails simplets, mais importants, sans quoi on ne pourrait remarquer le côté parodique et amusant de ce qu'on voit dans toutes les comédies-romantiques habituelles. Je reviens sur mon paragraphe précédant afin de refaire un parallèle avec la scène de graduation. Si le long-métrage semble rire et jouer sur les clichés en pleine connaissance de cause, celui-ci fini malheureusement par souffrir de ce qu'il rit lui-même par ce presque qu'avant-dernier acte. Soudain, Crazy, Stupid, Love devient d'un ridicule flagrant pendant l'espace d'une dizaine de minutes qui sont à oublier, définitivement.

En réalité, on n'a pas besoin d'essayer d'oublier cette scène banale, puisque le film se rattrape par lui-même dès la suite des évènements! Je croyais que c'était l'acte final et j'étais bien déçu du résultat. Cependant, quelle ne fût pas ma surprise lorsque l'histoire s'est continuée, puisque le meilleur restait encore à venir! On assiste alors à tout un revirement de situation complètement stupéfiant et divertissant! Crazy, Stupid, Love nous fera donc rapidement oublier sa petite faiblesse de scénario qu'il nous offre juste avant ce twist.

Le casting, maintenant, avant que je ne l'oublie. Steve Carell n'est pas un acteur que j'apprécie énormément. Je dirais même qu'il me laisse complètement indifférent dans plusieurs de ses films! Par contre, je l'ai particulièrement bien aimé dans ce long-métrage. Sans être incroyable, il nous offre une performance honnête. Julianne Moore, toujours fidèle à elle-même, est une grande actrice qui nous prouve une fois de plus son talent et Ryan Gosling me donne une millième raison supplémentaire de l'adorer! Puisque, comme j'en ai déjà parlé dans mon introduction, si je l'aimais bien dans The Notebook et cie, ce n'est que plus ou moins récemment avec la sortie de Blue Valentine et Drive que la présence de cet acteur suffit à me donner envie de voir un film. Son rôle dans Crazy, Stupid, Love se classe définitivement parmi ses meilleurs performances inoubliables. Comment parler du casting sans faire de parallèle avec leur rôles? En faite, si la majorité des acteurs sont suffisamment convaincants, les personnages qu'ils interprètent restent, qu'en à eux, assez stéréotypés. Je ne reviendrai pas longtemps sur ce point, mais ils matchent tout de même assez bien avec le ton humoristique du film. De plus, ils sont si bien développés qu'on fini par passer par-dessus rapidement sans trop s'en faire.

C'est là que je me rend compte que ce qui nuit le plus au film dans l'ensemble, c'est la réalisation de Ficarra et Requa. Si celle-ci est parfois brillante, elle laisse souvent à désirer. Notamment à cause des coupures-transitions trop brusques et incessantes qui ne nous donnent pas le temps de digérer comme il faut la scène précédant la transition. Ça ne semble pas être un gros détail, mais ça m'a légèrement irrité la plupart du temps. Néanmoins, le film n'est peut-être pas incroyable, mais je ne lui reproche pas grand chose mis à part quelques points ici et là. Crazy, Stupid, Love possède une belle photographie pour le plaisir de nos yeux et une excellente musique d'ambiance omniprésente pendant tout le film pour le plaisir de nos oreilles, cette fois. Cependant, j’admets que le long-métrage souffre gravement à trois reprises. Les deux premières fois, je vous les ai déjà mentionnées: le côté trop kitsch de la scène de graduation et la réalisation trop ''carrée''. Le dernier point négatif assez majeur, c'est l'histoire amoureuse entre la babysitter et le garçon. En faite, Crazy, Stupid, Love se diviserait en plusieurs petites histoires d'amour en parallèle démontrant différentes situations amoureuses. Celle de la babysitter possède tout de même une grande place dans le film, mais elle est ennuyeuse et fini par nuire au résultat final. J'aurai préféré que cette histoire prenne moins d'importance et laisse place aux autres beaucoup plus intéressantes.

Crazy, Stupid, Love est donc fort divertissant et vous assura probablement de nombreux sourires. Différent des autres comédies-romantiques dont on a l'habitude de voir, il est intéressant d'y voir l'aspect parodique entre les lignes. Avec un casting de feu, un scénario de rock et une ambiance électrisante (pas pire, non?!), on ne peut qu'apprécier notre visionnement!


Julien English
Note:
4/5

2 commentaires:

  1. ; Je venais d'écrire un commentaire, quand je-ne-sais-quoi s'est produit sur mon ordinateur, et ce dernier ne s'est pas publié ! Grr
    En résumé, j'étais entièrement d'accord sur la critique du film, que j'ai adoré, sauf la scène interminable du discours du père à l'école de son fils. Bien heureusement, le film ne s'est pas terminé là-dessus, quelle déception c'aurait été !

    Et sinon, pourquoi je n'arrive pas à mettre un nom en signature au lieu de "Anonyme" ? J'avais réussi la fois passée. --"

    Nada.

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    1. Merci d'avoir pris le temps de refaire ce commentaire alors! Normalement, il devrait y avoir ''Nom/URL'' qu'on peut sélectionner et entrer son nom en signature. S'il n'est pas là, je ne comprend pas d'où peut venir le problème.
      En espérant que ça fonctionne la prochaine fois!

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