À San Francisco, un tueur sadique surnommé Scorpio réclame un montant de 1000$ à la police sans lequel il continuera à tuer des gens innocents. L'inspecteur Harry Canaham est en charge du problème et il est déterminé à régler l'affaire ''Scorpio''.
Ce n'est pas par manque d'inspiration que j'ai fait une introduction aussi courte, c'était pour mettre de l'accent sur l'importance du personnage de l'histoire. Dirty Harry est un excellent film qui frôle de quelques poils la perfection avec son coffre incroyable de qualités. Cependant, Dirty Harry n'aurait pas été Dirty Harry sans Harry. Bien sûr, le film aurait été bon, mais jamais il aurait pu être aussi magistral. Ce film, c'est le personnage. Clint Eastwood a eu la lourde tâche d'interpréter un inspecteur sans scrupule qui fait sa job selon sa propre perception des choses. Peu importe la loi, Canaham ose repousser les limites morales de son métier pourtant bien sérieux. En faite, Eastwood n'a pas seulement réussit son pari, il a complètement fondu dans son rôle. Si vous croyez qu'il était à son apogée dans les westerns comme The Good, The Bad And The Ugly ou encore A Fistful Of Dollars, je crois plutôt qu'il nous a offert la crème de la crème avec Dirty Harry. J'insiste autant, puisqu'il est au centre du succès du long-métrage. Des années après votre visionnement, il est possible que vous oubliez le film. Qu'est-ce que vous n'oublierez jamais? Canaham avec son fameux monologue sur son .44 Magnum! Le personnage est si bien développé et il a tant de classe sous ses airs rebelles et professionnels.
Dirty Harry est l'un de mes films favoris de tous les temps. Vous comprendrez que, malgré mon envoûtement pour le personnage énigmatique de Eastwood, ce n'est pas seulement celui-ci qui permet au long-métrage d'atteindre une si grande place dans mon cœur! Si Canaham est le point le plus fort et important de ce thriller d'action, la réalisation de Don Siegel est probablement le deuxième point. Son talent se fait remarquer dès la première scène et ne cesse de nous épater par la suite! Le film commence donc en force avec d'incroyables plans de caméra, une ambiance bien réussit et une intrigue déjà assez... intrigante! Dès les premières minutes, on sait que le film va être incroyable. Dirty Harry ose dans plusieurs choses et aucun doute que le réalisateur était sûr de son coup avec son film.
Les scénaristes aussi probablement. D'ailleurs, ceux-ci ont très bien compris que la simplicité est parfois la clé du succès. Oubliez les gros scénarios complexes à la Kubrick. Cette fois-ci, un criminel tue des gens jusqu'à ce qu'il reçoive le 1000$ qu'il réclame et un inspecteur tente tant bien que mal (mais plutôt bien) d'empêcher les meurtres sans payer la rançon. Tellement simple, mais est-ce que ça fonctionne? Complètement! Inutile de se casser la tête pour y voir la brillance du film. D'autant plus que l'inspecteur ne se limite pas à régler une seule situation qu'est celle de Scorpio. Effectivement, on a droit à plusieurs interventions policières telles qu'aider un homme qui menace de se lancer en bas d'un immeuble. Je dis bravo: Je ne recherchais rien de plus, rien de moins d'un côté scénaristique pour un thriller policier comme celui-ci.
Est-ce tout? Loin de là! Dirty Harry possède une excellente musique d'ambiance qui accompagne le film pendant toute sa durée. Les personnages sont réalistes et bien interprétés par leur acteur respectif. Ajoutons à tout ça des scènes d'action et des affrontements aux fusils aussi dynamiques que jouissifs. Ce qui me surprend, c'est à quel point une idée banale comme la partie des appels téléphoniques dans les lieux publics peut devenir aussi intéressante. Entre les mains de Don Siegel et mettant en scène Clint Eastwood, cette partie se veut des plus intrigantes. Avec des répliques devenues cultes et ses qualités en or, Dirty Harry est tout simplement un film incroyable à voir dans sa vie.
Pour conclure ma critique de ce film culte, je vous épargne une répétition de ma part en disant que Harry Canaham est vraiment un personnage sensationnel sans qui Dirty Harry ne serait pas le même film (Trop tard, je l'ai redit!). Par contre, autant Don Siegel à la réalisation, Harry Julian Fink & R.M. Fink au scénario et Lalo Schifrin à la musique contribuent grandement à faire du long-métrage un des meilleurs films toutes époques confondues.
Julien English
Note:5/5
*Dans la même série:
Dirty Harry (1971, Don Siegel)
Magnum Force (1973, Ted Post)
The Enforcer (1976, James Fargo)
Sudden Impact (1983, Clint Eastwood)
The Dead Pool (1988, Buddy Van Horn)
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