mercredi 16 novembre 2011

Beautiful (2009, Dean O'Flaherty)

Plusieurs gens m'ont vanté les mérites du film, alors que d'autres m'ont désapprouvé ceux-ci. C'est donc avec absolument aucune attente que j'ai décidé de visionner Beautiful pour m'en faire ma propre opinion. À mon premier visionnement, j'avais apprécié. Par contre, ce fut une toute autre opinion que j'ai eu de ce premier film australien de Dean O'Flaherty lors de mon deuxième visionnement. Beautiful comporte ses hauts et ses bas, mais n'est certainement pas de toute beauté!

Daniel est un adolescent de quatorze ans que l'on pourrait qualifier de curieux et voyeur. Dans la petite ville de Sunshine Hills, Dany vit avec son père et sa belle-mère. Pendant ses nombreux temps libres, il s'amuse à photographier un peu n'importe quoi, mais surtout sa voisine Suzy. Au court du temps, le jeune homme tentera de retrouver sa mère biologique qu'il n'a jamais connue. D'un autre côté, il se joindra à Suzy afin de découvrir le secret caché derrière les étranges disparitions des jeunes femmes du quartier. Et qui sait, peut-être que la femme de la maison 46 en sait plus qu'on ne le pense à ce sujet...

Une voix qui énumère les disparitions d'adolescentes, un petit effet ralenti et le tout accompagné d'une musique bien simple, mais mystérieuse: telle est l'idée principale de l'introduction et c'est réussit! Déjà le film commence efficacement en nous introduisant dans un univers intriguant. Je n'ai rien à dire pour cette partie! Par contre, le premier défaut du film se démontre dès la fin de cette intro. Effectivement, celle-ci coupe beaucoup trop brusquement pour rien, rappelant les débuts de télé-séries commençant par ''dans l'épisode précédant''! Ce n'est pas bien grave, mais avec un fade out, ce commencement aurait été bien plus accrocheur.

Pour continuer, un des points forts de Beautiful est dans sa bande-originale. En faite, oui et non: je m'explique! Cette soundtrack merveilleusement composée par Kym Green et Bryce Jacobs nous crée une bonne atmosphère qui s'allie bien avec le genre du film. D'un autre côté, les mélodies sont trop sur-utilisées. De plus, nous assistons à trop de scènes dépourvues de dialogues et de son au profit de cette musique. Bien sûr, Dean O'Flaherty voulait que Beautiful soit incroyable par le visuel et l'audition. Par contre, à force d'entendre toujours les deux-trois mêmes tounes plus ou moins inutilement à chaque changement de scène, ça devient ennuyant. La bande-originale a beau être merveilleuse, mais trop c'est comme pas assez! Cependant, Beautiful comporte aussi ses points positifs qui ne sont pas à nier! Comme l'a affirmé le réalisateur dans le Behind the scene, il souhaitait un visuel bien alléchant. C'est ce qu'il a obtenu d'ailleurs! Beautiful est, visuellement parlant, plus que magnifique (quand je repense à Tahyna Tozzi étendue sur une chaise, sous la pluie! Sans parler des gros plans sur les fleurs humides du jardin). Les plans utilisés pendant ces scènes sont beaux et originaux! Le seul point négatif avec cet esthétisme, c'est qu'il a moins rapport pendant les moments de tension et cette beauté devient alors une mauvaise idée.

Dans un autre ordre d'idée, l'histoire reste quelque peu intrigante et je me suis surpris à me faire mes hypothèses. Ce n'est ni du Sherlock Holmes ni un des meilleurs scénarios écrits, on s'entend. Par contre, celui-ci possède de bons punch révélateurs pendant toute la durée du film. Ce qui est dommage, c'est que ceux-ci auraient pu nous mettre sur le cul, mais ils sont tellement mal annoncés, qu'ils passent un peu dans le beurre et on fini par s'en foutre. De plus, ces punch sont si distancés qu'on a le temps en masse d'en anticiper un autre avant qu'il arrive! Bref, c'est bien beau les grands dévoilements dramatiques, mais seulement lorsqu'ils sont mieux exploités. Ce n'est malheureusement pas le cas ici. J'en profite pour parler de la finale. Le twist ending, tant qu'à lui, est surprenant. J'ai particulièrement aimé le style sombre qu'empreinte le film à ce moment-là! Puisque effectivement, la finale de Beautiful se distingue complètement du reste du long-métrage. Au départ, le film avait un certain je-ne-sais-quoi qui m'attirait. Puis, après l'avoir perdu en cours de visionnement, O'Flaherty nous arrive avec ces dernières minutes pour bien conclure son premier film.

Que dire du casting maintenant? En faite, Beautiful possède un casting majoritairement peu connu. Je suis amplement satisfait de la performance de Aaron Jeffery et Peta Wilson. Deborra-Lee Furness et Asher Keddie étaient bien également. Par contre, je suis déçu par l'acting des deux acteurs principaux (c'est-à-dire Sebastien Gregory et Tahyna Tozzi). Ils ne sont pas mauvais pour autant, mais j'aurai préféré davantage. Peut-être aurais-je mieux embarqué dans l'univers s'ils auraient livré une performance supérieure? Quoi qu'il en soit, je n'ai rien à reprocher aux autres.

Je tiens à préciser que le visionnement du Behind the scene m'a beaucoup aidé à comprendre où voulait s'en aller Dean O'Flaherty avec son long-métrage. J'apprécie davantage Beautiful maintenant que j'ai entendu le raisonnement du réalisateur. Malheureusement, ça ne suffit pas, puisque l'on ne comprend pas nécessairement sa vision des choses simplement avec le visionnement du film!

En conclusion, Beautiful est un film bien ordinaire. Sans trop d'originalité, il nous offre tout de même un excellent visuel et une bonne trame sonore qui aurait quand même pu s'avérer moins omniprésente. C'est le genre de film que l'on appréciera non pas pour son contenu au premier plan, mais dont on trouvera certaines bonnes qualités au-delà du scénario moyen.

Julien English
Note:
2.5/5

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