vendredi 18 novembre 2011

Krull (1983, Peter Yates)

Durant mon enfance, je possédais Krull en VHS. Je ne compte même plus le nombre de fois que j'ai pu le regarder! Ce long-métrage britannique signé par Peter Yates faisait probablement partie de mes films favoris à l'époque. C'est pourquoi il m'est difficile d'en faire une critique adéquatement. Je gardais d'excellents souvenirs de ce film d'aventure fantastique. Par contre, hors de la nostalgie, Krull est un film bien ordinaire qui comporte de nombreux défauts!

Le mariage du Prince Colwyn et de la Princesse Lyssa est sur le point d'avoir lieu. C'est alors qu'une troupe de Slayers débarque et détruit tout sur son passage. Une fois l'attaque terminée, Colwyn est un des seuls survivants et sa fiancée a été enlevée par une créature qu'on appelle la Bête. S'embarquant dans une aventure périlleuse en compagnie d'un cyclope et d'une bande de rebelles, le Prince tentera tant bien que mal de pénétrer dans la Forteresse de celle-ci afin de sauver celle qui lui est cher.


Il est tout à fait évident que Krull se sert d'une manière ou d'une autre du succès de Star Wars, qui était bien populaire à cette époque, pour réussir. Malheureusement pour lui, l'épisode VI de Star Wars est sortie la même année que ce long-métrage de Peter Yates et ce dernier a passé complètement inaperçu. Ce n'est pas bien grave, puisque Krull n'est aucunement comparable à la saga de George Lucas en matière de qualité!

Ce qui est intéressant, malgré tout, c'est le style de film fantastique très 80's que l'on y retrouve. En faite, Krull possède absolument tous les clichés et concepts reliés aux vieux films fantastiques et de science-fiction! Le guerrier qui doit sauver la princesse; les laser guns; les multiples créatures aussi fascinantes qu'absurdes et légèrement mal foutues. Sans oublier les effets spéciaux complètement mauvais, mais si amusants à la fois! Krull est donc ce genre de petit film un peu awkward, mais c'est finalement ce côté maladroit qui lui donne tout son charme! Des chevaliers accompagnés d'un one-eyed man qui combattent à l'épée contre une armée de Slayers avec des costumes freak: Quoi de plus approprié pour faire un film du genre?!

Je reviens au scénario. J'ai dis qu'il était bien cliché et c'est tout à fait véridique. Par contre, peut-être l'était-ce moins à l'époque? Quoi qu'il en soit, il est tout de même fort intéressant dans le contexte du film et Yates nous embarque dans un monde enchanté des plus merveilleux. En revanche, il est aussi vrai que parfois la réalisation laisse à désirer. Il arrive certains moments où l'on n'est pas sûr de ce qu'il vient de se passer; Que la caméra a bougé tellement rapidement que l'on n'a pas eu le temps de bien saisir la scène. Mais ce n'est qu'un détail parmi tant d'autres. Sinon, le film ne perd aucunement de temps. Dès le départ, on nous propose de l'action et déjà les 15 premières minutes passées, l'aventure est commencée! Tant pis pour la présentation des personnages: on apprendra à les connaître au court de cette aventure. Ce n'est pas une mauvaise idée. J'ai même trouvé ça intelligent, puisque ça nous évite une introduction qui aurait pu être bien ennuyeuse. Par contre, après une bonne heure passée, l'histoire ralentie un peu et, malheureusement, devient moins intéressante. Il y a donc, à ce moment, quelques longueurs dont on aurait pu se passer! Puis, après avoir diminué d'intérêt, Krull reprend de plus belle lorsque les personnages arrivent à la Forteresse!

En passant, je tiens à dire que ces personnages sont attachants. Les créatures aussi d'ailleurs. Chacun d'entre eux apporte un petit quelque chose. Que ce soit le guerrier, le vieil homme, le bouffon ou Rell, le cyclope, tous ou presque m'ont accroché! Particulièrement le colosse à un œil qui fait définitivement partie de mes protagonistes fantastiques favoris! Les décors, eux, sont également magnifiques et les pièges de la Forteresse sont beaux à voir. Là où je suis le plus déçu, c'est par rapport au Glaive. Le Glaive est l'arme centrale du film: Seul l'élu peut la prendre et sans elle, il lui serait impossible de vaincre la Bête. C'est une arme à jet que je trouvais extrêmement intrigante avec ses cinq lames et j'avais bien hâte de la voir à l’œuvre! Pourtant, même si Krull tourne un peu autour de celle-ci, elle n'est pas assez exploitée. Rares sont les moments où le personnage utilise le Glaive et les fois qu'il le fait ne sont pas si impressionnantes que je l'aurais voulu!

Le Glaive n'est pas la seule chose que je trouve trop peu exploitée. La Bête aussi! Lorsque ce monstre mystérieux se fait voir pour la première fois, on s'attend tout de suite à un combat de fou entre le protagoniste et celui-ci! J'avais si hâte à ce combat destiné à être épique! Puis, arrive ce fameux duel et quelques minutes suffisent à me décevoir... C'est réellement dommage! Est-ce que le réalisateur a manqué de budget pour faire une finale incroyable ou bien le scénariste Stanford Sherman a-t-il simplement manqué péniblement d'imagination? Une chose est sûre, l'un d'eux a passé complètement à côté de la plaque!

En conclusion, même si Krull se veut totalement cliché et vu des milliers de fois aujourd'hui, c'est ce qui fait tout son charme. Ce film possède peut-être bien des défauts et a peut-être mal vieilli depuis, mais il est assez complet dans son genre et reste amusant à regarder!


Julien English
Note:
3/5

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