lundi 31 octobre 2011

King Kong Lives (1986, John Guillermin)

Suite au succès qu'à eu son remake en 1976, John Guillermin fini par faire une gaffe dix ans plus tard. Cette gaffe ce nomme: King Kong Lives. Se voulant une suite directe au remake, ce film prendra une tournure assez étrange. Malheureusement, ce qui est fait est fait et, personnellement, je me dis que ce King Kong Lives n'aurait pas dû être réalisé! Je l'ai d'ailleurs su même avant de démarrer le film.

10 ans après la mort du gorille, des scientifiques lui insère un cœur artificiel proportionnel à son énorme taille. Malheureusement, celui-ci a déjà perdu trop de sang et cette transplantation est un échec. King Kong aura donc besoin d'une transfusion sanguine dès que possible avant de s'éteindre. Dans un même temps, tout près de l'Île du Crâne, on retrouve un gorille de même nature et de même taille que Kong. Par contre, à la surprise de chacun, c'est une femelle! On ne peut que s'imaginer quel sort les scientifiques réserveront à ces deux bêtes.

D'abord, King Kong Lives commence beaucoup trop raide. En effet, le film nous remet en mémoire la fin du remake de 1976 à partir de quand le gorille géant grimpe sur le World Trade Center. Déjà en partant, cette finale n'était pas incroyable, je ne crois pas qu'il était nécessaire de nous la repasser. D'autant plus que ça introduit bien mal une continuité! Par la suite, l'histoire débute réellement avec les scientifiques qui tentent de réanimer Kong en lui faisant une chirurgie et c'est à ce moment que je me suis dis: ''À quoi bon une suite?! Dans quel gâchis Guillermin s'est aventuré?''

À la limite, on fini par digérer la résurrection de Kong. Puis, c'est là qu'un quelconque chercheur que nous ne connaissons absolument pas arrive sur une île dont on n'en sait pas davantage. C'est à ce moment précis que ce long-métrage coule dans le ridicule le plus profond: La découverte de Queen Kong! C'est tellement l'idée la plus stupide qui pouvait être pensée! Ah non, attendez... le pire est encore à venir... C'est alors que se créera une histoire d'amour entre King Kong et Queen Kong. Malheureusement, une majorité du film tourne autour de cette histoire. Sans parler de la relation entre l'homme et la femme principale du film! C'est si maladroit que ça en devient pathétique! Lorsque j’entends ''King Kong'', j'ai l'image d'un gorille qui détruit une ville entière à coup de pied, mais jamais il me vient à l'esprit deux gros nounours qui se câlinent. Dans le remake de 76, une des plus grosses erreurs de Guillermin a été d'insérer trop de romantisme dans son film. En effet, les scènes cute à l'eau de rose n'ont fait que briser le rythme de l'histoire et ajouter de long temps mort à l'histoire. Et bien finalement, ce n'était pas si pire que ça lorsque je vois cette suite!

Dans le fond, non seulement King Kong Lives reprend absolument tous les défauts du premier film, mais il y ajoute des scènes inutiles et un scénario complètement nul. Pour en revenir à mon parallèle des défauts du premier film versus la suite, je veux dire par là qu'encore une fois, nous assistons à un King Kong mal fondu aux décors, un romantisme beaucoup trop omniprésent et un manque total d'intensité. Étant les principales raisons de ma déception face au film de 1976, inutile de vous dire que cette suite perd déjà beaucoup de points et de crédibilité. Notamment parce que Guillermin n'a même pas été foutu de corriger ses erreurs 10 ans plus tard! Encore plus grave, on dirait que ça empire! C'est pas seulement un homme dans un costume de gorille qui semble être ajouté à une montagne, c'est aussi la montagne qui semble être ajouté au background! Comme si ce n'était pas déjà assez décourageant, le film est rempli d'incohérences du début à la fin. Par exemple, nous avons un merveilleux plan de vue de l'intérieur du thorax ouvert de Kong pendant sa transplantation, mais tout son intérieur semble sèche. Aucun sang; on lui enlève son cœur, mais il réussit quand même à gémir; les militaires ouvrent le feu sur tout le monde, mais les personnages déjouent les barricades ainsi que l'armée comme si rien n'était! Je pourrais continuer longtemps, puisque mes notes en sont remplies!

D'ailleurs, un fait qui m'a énervé dès le commencement, c'est que King Kong sent la femelle et tente éperdument de la rejoindre. Pourtant, il s'en foutait carrément dans le premier film! Je ne dis pas si le gorille aurait vu cette femelle, apprenant ainsi son existence... Non! Dans l'histoire, il sent son odeur et, soudain, tente de la retrouver. Or, il me semble qu'il l'aurait senti bien avant! Le tout n'est malheureusement pas expliqué par les personnages qui pourtant en savent étrangement trop avec peu. Par exemple, sans les avoir mis en contact, les ayant même séparés à des kilomètres, la femme devine sans aucune réflexion que Kong prend rage afin de rencontrer Queen Kong. J'aimerais bien savoir comment elle peut affirmer une telle idée!

Pour continuer avec un autre point énervant, j'ai eu l'impression que les gorilles géants changeaient de grosseur à l'infini! Une fois ils semblent énormes, alors qu'une autre, ils semblent de taille humaine. Puis, cinq minutes après, Kong tient un vers de la grosseur de sa main. À moins que ce soit un serpent et si tel est le cas, c'est franchement raté!

Tout ça est déjà bien mauvais me direz-vous. Et bien ajoutez à ça des personnages absolument pas attachants. Les deux personnages principaux (pour vous montrez à quel point la situation est grave!) auraient pu se faire tirer en pleins milieu du film et non seulement ça ne m'aurait rien fait, mais l'histoire aurait été beaucoup plus intéressante! J'y enlèverais d'autant plus les multiples blagues dont on a honte de sourire. Rectification: En fait, on n'a pas honte de sourire, puisqu'on ne sourit même pas! Au final, comme je l'ai dis tout à l'heure, on s'attend à un gorille qui terrorise la ville entière en brisant des building, puis on se ramasse avec un tout autre gorille qui lance du sable. Et je tiens à préciser que je n'exagère pas. Nous assistons réellement à une scène dans laquelle Kong lance une poignée de sable aux adversaires! Il est tellement peu fighter qu'on ne peut savourer les quelques rares scènes de combat que le film offre. En fait, il y a deux moments que j'ai bien apprécié dans King Kong Lives. Le premier, c'est lorsqu'un golfeur frappe une balle dans l’œil du singe. Je l'ai ris jusqu'à ce que je me rende compte que je riais davantage du ridicule de la situation. Le deuxième, c'est lorsque Kong s'attaque à deux pêcheurs. Enfin un bon moment intéressant! Malheureusement, c'est si mal fait que l'on oublie bien vite la scène en question.

Pour ce qui est de la finale maintenant! Parce qu'avec un début et milieu de film aussi gâchés, il faut bien avoir une conclusion de la mort!... Elle est, très sarcastiquement, si merveilleuse que je n'ose même pas en parler plus qu'il faut. C'est probablement la fin la plus stupide et prévoyante que Pressfield et Shusett, les scénaristes, auraient pu penser.

En conclusion, je vous suggère très fortement de ne jamais visionner ce King Kong Lives qui est un gâchis dans son ensemble et un beau gros deux heures moins quart de perdu à votre vie! Le pire dans tout ça, c'est que je n'arrive même pas à m'imaginer comment que ce long-métrage aurait pu être bon!

Julien English
1/5


*Dans la même série:

King Kong (1933, Merian C. Cooper & Ernest B. Schoedsack)
The Son Of Kong (1933, Ernest B. Shoedsack)
King Kong Vs. Godzilla (1962, Ishirô Honda)
King Kong Escapes (1967, Ishirô Honda)
King Kong (1976, John Guillermin)
King Kong Lives (1986, John Guillermin)
King Kong (2005, Peter Jackson)

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