jeudi 31 octobre 2013

The Conjuring (2013, James Wan)

Je dois mettre quelque chose au clair dès l'instant. Je ne considère pas le réalisateur James Wan comme un dieu tel que le font plusieurs amateurs du cinéma d'horreur. Ceci étant dit, je sais apprécier son travail. The Conjuring est probablement son film que j'aurai attendu le plus! Qu'à cela ne tienne, j'ai manqué sa sortie au cinéma et c'est Insidious: Chapter 2 que j'ai eu la chance de voir en salle cette année. Une suite que je craignais curieusement beaucoup plus que son The Conjuring! Finalement, mon plus grand regret de 2013 aura certainement été de ne pas avoir saisi une occasion d'aller le voir au cinéma, puisque ce film est carrément génial!

Ed et Lorraine Warren sont deux enquêteurs du paranormal connus pour leurs nombreuses interventions auprès des familles ayant affirmé vivre dans une maison hantée. C'est le cas d'Amityville par exemple. The Conjuring se concentre sur l'un des cas les plus troublants dans lesquels ils ont été impliqués. C'est-à-dire, l'affaire Perron. Dans les années 1970, à Harrisville, Roger et Carolyn Perron se voient terrorisés par une présence maléfique après avoir emménagé dans une grande maison de campagne.

Mes amis Facebook peuvent le confirmer: Tout juste avant mon visionnement de The Conjuring, j'ai souhaité que James Wan me fasse tellement chier dans mes culottes avec ce film que j'en renverse mon bol de céréales partout sur mon plancher! Pourquoi me suis-je fait un bol de céréales pour regarder un film de fantômes? Ne vous posez pas la question, ça fait partie des petits plaisirs de la vie d'un jeune diabétique non-affamé en besoin de glucides consistants.

Finalement, je n'ai peut-être pas renversé mon bol de céréales par terre, puisque Wan n'utilise pas beaucoup de jump scares dans ce film. Par contre, j'ai réellement failli chier dans mes culottes, puisque l'ambiance de The Conjuring est carrément folle! James Wan a déjà fait ses preuves à la réalisation. Pourtant, c'est vraiment dans ce long-métrage qu'il démontre toute l'ingéniosité de son talent à travers des plans-séquences succulents et des jeux de cadrage parfaits!

Et le pire, c'est qu'il ne se passe pas nécessairement grand chose dans The Conjuring. Tout réside dans son atmosphère inquiétant et sa façon de présenter les événements. Mon point de vue est difficile à expliquer, mais tous les éléments sont merveilleusement amenés tranquillement pour créer une ambiance stressante malgré le fait qu'on n'y voit pas grand chose. La scène de cache-cache avec le claquement des mains est un bel exemple. James Wan n'a pas besoin de surprendre son public de force en faisant sortir aléatoirement le chat d'un armoire accompagné d'un effet sonore au volume boosté au maximum. S'il a recours à quelques sursauts pendant son parcours, ce n'est définitivement pas ça qui angoisse le plus dans ce film!

The Conjuring est aussi supporté par d'excellents acteurs! Patrick Wilson, tout droit sorti de sa dernière collaboration avec James Wan, Insidious, et Vera Farmiga interprètent le couple Warren à merveille et on s'attache facilement à eux. Tant qu'à Ron Livingstone, il donne une bonne performance sans toutefois dépasser Lili Taylor qui est sensationnelle dans la rôle de la mère des Perron!

J'ai un peu de misère avec sa mention ''basé sur une histoire vraie''. Sans vouloir cracher sur la véracité des événements, permettez-moi tout de même d'y apporter mes nuances. Plus le film avance, plus il semble invraisemblable. Surtout dans sa finale où James Wan a peut-être exagéré légèrement la dose de surnaturelle. Perdant un tantinet de crédibilité par son soupçon de clichés ici et là, l'intensité du dénouement est malgré tout indéniable! Aussi, il ne faut pas oublier que l'histoire réelle a seulement été racontée par la famille en question. Ainsi, même en accordant un certain bénéfice du doute aux victimes, on est en droit de se demander à quel point les dires représentent vraiment les faits vécus.

Heureusement, ce n'est pas ça qui empêche The Conjuring de s'épanouir vers un film de maison hantée efficace. James Wan a beau s'inspirer d'une histoire vraie, n'en reste pas moins que son long-métrage fonctionne pleinement à part entière sans avoir besoin de cette information!

Bref, par une photographie sombre, mais sublime, un jeu de caméra très bien maîtrisé et une ambiance sur le qui-vive, James Wan signe son film le plus terrifiant! Je n'ai pas beaucoup sursauté pendant mon visionnement. Certes, j'ai été captivé par l'histoire et des frissons m'ont parcourus le corps à plusieurs reprises! Disons-le: Cette nuit-là, je me suis assuré d'avoir les pieds à l'intérieur de la couverture et j'ai souhaité qu'on ne me les agrippe pas!

Julien English
4.5/5

2 commentaires:

  1. Pour ma part, je pense que James Wan a signé sa meilleure œuvre (The Conjuring) et sa pire œuvre (Insidious 2) cette année. Je suis confus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Contrairement à certaines personnes, j'ai bien apprécié Insidious: Chapter 2. J'avais peur qu'il soit carrément un copié/collé du premier film, et ce n'est heureusement pas le cas! Par contre, c'est loin d'atteindre la qualité de The Conjuring!

      Supprimer