jeudi 10 novembre 2011

Québec-Montréal (2002, Ricardo Trogi)

Québec-Montréal faisait partie des nombreux DVD que je possède dans ma collection, mais que je n'ai jamais osé visionner encore. Et je précise que ce n'est pas parce que l'occasion ne s'est pas présentée, c'est seulement qu'il ne m'attirait pas plus qu'il faut. C'est en me demandant sur quel film portera ma prochaine critique que ce long-métrage de Ricardo Trogi m'a flashé en tête. Voici donc ma critique du premier film ce cher M. Trogi!

Québec-Montréal met en place quatre histoires dans lesquelles quatre voitures partent de Québec et se rendent à la même destination: Montréal. Dans la première, trois amis se parlent de relations amoureuses. Dans la seconde, deux collègues se rendent à un congrès de travail: l'un d'eux ayant une petite idée derrière la tête. Dans la troisième, la vie quotidienne d'un couple qui ne peut plus se supporter. Tant qu'à la quatrième voiture, le couple parfait et complètement heureux. Ce road movie québécois nous démontra qu'en seulement 250 kilomètres, il peut se passer beaucoup de choses!

Ce que j'ai remarqué dès le départ, c'est la bande originale. Une bonne musique bien simple qui nous donne envie de voyager! Paradoxalement, tout commençait bien jusqu'à ce que ça commence pour de vrai. Québec-Montréal est divisé en segments qui et nous présentent quatre situations dans lesquelles un groupe part vers Montréal comme mentionné dans mon résumé précédemment. Le problème, c'est qu'aucune de ces quatre histoires n'est réellement intéressantes. Du moins, pendant le première moitié du film.  Effectivement, à part la partie avec les trois amis qui est bien correcte, les autres sont sans intérêt: Le couple quotidien me tapait sur les nerfs, les collègues de travail ne m'ont pas accrochés et le beau couple parfait était comique les premières fois, mais devient vite redondant! De plus, ces derniers ne servent aucunement au déroulement du film. Par contre, plus l'histoire avance, plus ça devient intéressant. Si bien que, rendu à un certain moment du film (que j'appelle la deuxième partie), ce road movie prend une tournure assez amusante! En tout cas, pour un film qui s'apprêtait à être bien ennuyeux, j'ai été agréablement surpris par ce revirement de scénario!

Pour continuer, j'ai trouvé que le film manquait un peu d'humour. En faite, c'est soit qu'il manquait de l'humour pour que ce soit une bonne comédie, ou bien qu'il manquait trop de sérieux pour être perçu comme un bon drame. Je dis ça parce que Québec-Montréal possède sa petite touche minime de drame qui n'est malheureusement pas ou trop peu exploitée. Le long-métrage se veut donc comique, mais sans plus. Ce que je trouve également dommage,  c'est que, pour être drôle, le réalisateur en fait trop. Par exemple, une grosse musique, des personnages au ralenti, etc... On n'a pas besoin de ça! C'est un peu pour ce genre d'excès que j'affirme que le film se prend trop au sérieux pour être une bonne comédie. D'un même côté, certaines scènes auraient pu être hilarantes, mais pour plusieurs raisons, ne le sont pas. Je pense entre autres au moment de l'orignal sur le panneau. Cette scène aurait pu être vraiment drôle! Pourtant, celle-ci est mal exploitée et on l'oublie vite.

Ce ne sont pas les seules choses ratées du film, puisque les plans de caméra le sont tout autant. On a l'impression que le réalisateur a tenté certains plans afin de donner un style propre à son long-métrage. Malheureusement, ceux-ci sont mauvais: des gros zoom au visage, mal centrés, et la liste est longue!

Ensuite, les acteurs. Ce n'est pas qu'ils sont nécessairement mauvais. C'est seulement qu'ils n'ont rien de si accrocheur, même que la majorité n'est pas vraiment crédible. Je suis déçu de la performance de Pierre-François Legendre! C'est un acteur que j'aime bien habituellement. Pourtant, je ne trouve pas qu'il a fait de son mieux dans Québec-Montréal. Parmi tous, Julie LeBreton se démarque du lot, ainsi que Patrice Robitaille que j'ai tout simplement adoré! Effectivement, Robitaille est totalement à la hauteur de son personnage (fort intéressant en plus!). J'ai également apprécié le personnage de l'infidèle. Vous comprendrez de qui je parle en visionnant le film! Celui-ci n'apparaît pas dès le commencement, mais plutôt vers la deuxième partie. En faite, il a beaucoup contribué à me faire apprécier davantage ce long-métrage. Il apporte un nouveau tournant et de nouveaux enjeux.

Le dernier segment, donc la finale, est moyen. Après que le film se soit rattrapé de ses longueurs du début, au moment où l'on est bien accroché, Ricardo Trogi nous termine ça en queue-de-poisson! En effet, j'ai eu l'impression que les histoires n'étaient pas terminées. J'aurais aimé que l'on voit ce qui arrive aux personnages à la suite de ces évènements dont je préfère ne pas vous dévoiler.

En conclusion, Québec-Montréal est une autre de ces comédies dramatiques québécoises qui s'avèrent n'être que passables. Avec des acteurs moyens, des plans de caméra louches et ses quatre histoires pèle-mêles, on fini par s'y perdre un peu. Un film non pas complètement nul, mais rien d'extraordinaire. C'est bien dommage, puisque la seconde partie du film était de mieux en mieux avant de nous laisser sur notre faim. Québec-Montréal, c'est l'équivalent manger un biscuit à l'avoine bien ordinaire, puis en croquer un aux pépites de chocolat. Ce dernier est juste assez agace pour nous donner le goût d'un troisième, mais Trogi n'ose pas nous offrir le Oreo.

Julien English
Note:
2.5/5

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