dimanche 27 novembre 2011

The Knockout (1914, Charles Avery)

Tout de suite après mon visionnement de Kid Auto Races At Venice, j'ai enchaîné avec The Knockout. Ce court-métrage d'une trentaine de minutes réalisé par Charles Avery met en vedette Roscoe Arbuckle. De plus, tel que annoncé, Charlie Chaplin fait partie du casting! Nuance, il n'y est malheureusement que de passage...

Fatty doit prouver sa bravoure auprès de sa dulcinée. Pour ce faire, il s'affrontera contre le champion dans un combat de boxe. Un combat qui se terminera beaucoup plus mal qu'il a commencé...


Tout d'abord, réglons en partant cette histoire avec Chaplin! Ce dernier n'est que peu présent dans The Knockout. J'ai été bien surpris d'ailleurs de m'apercevoir qu'il n'était qu'un personnage secondaire apparaissant pendant un maximum de cinq minutes! J'aurais préféré qu'il obtienne un plus grand rôle dans le film. Par contre, je me dis que ça aurait peut-être été une mauvaise idée, puisqu'il m'a légèrement déçu. En faite, Charlie semble en faire trop! Ce n'est pas un personnage principal et il n'est même pas vraiment important dans la scène où il joue. Cependant, notre grand comique semble vouloir un peu trop attirer les regards, perdant ainsi de la crédibilité.

Pour être honnête, Charles Avery rate plus ou moins sa cible en terme de comédie. Le film comporte quelques moments amusants, mais sans plus. Je crois qu'il y aurait eu davantage à faire avec un sujet comme celui-là! De plus, comme la plupart des comédies de ce temps-là que j'ai vues, les mêmes blagues reviennent parfois un peu trop souvent. Par contre, le tout est comblé par une bonne musique et un excellent Roscoe Arbuckle! Ce dernier est effectivement à la fois comique et divertissant. Tant qu'aux autres acteurs, ils sont bien ordinaires. Je note au passage la présence d'un vagabond ressemblant drôlement à Gobelet de l'émission pour enfants québecoise Sol et Gobelet!

Qu'à cela se tienne, The Knockout possède d'autres belles qualités. Premièrement, les combats semblent assez réels. Sans crier au réalisme absolu, je dois avouer que les affrontements à la boxe auraient pu être bien plus ratés qu'ils ne le sont! Mon second point est davantage involontaire de la part de Charles Avery et réside plutôt dans son contexte historique. En faite, il est fort intéressant d'y observer les façons de faire de cette époque. Par exemple, la femme qui se déguise en homme afin d'assister au match de boxe, puisqu'en 1914, seuls les hommes étaient autorisés à y aller!

En revanche, malgré un duel terre-à-terre, celui-ci vire rapidement en n'importe quoi, notamment à cause de Charles Chaplin qui prend trop sa place (Comme mentionné ci-haut). Certes, il y a une petite intrigue qui démarre pas longtemps après le dérapage du combat, mais reste que ça ne me surprendrait aucunement que la scène ait été improvisée! De plus, The Knockout nous lance en plein visage multiples incohérences. J'ai en tête un moment où Fatty tire un bon chargeur d'approximativement 3890 balles avec ses magnums. Quel ridicule lorsque l'on sait qu'une telle arme possède une capacité maximale de six balles! L'erreur est à moitié pardonnée par la poursuite amusante qui s'en suit. Enfin une bonne scène avec un peu d'action qui se tient.

Malheureusement, Charles Avery nous clos le tout de façon trop sec. Son court-métrage semble manquer d'une vraie finale. Il aurait été plus intéressant d'y ajouter quelques minutes supplémentaires, voir un bon dix minutes, mais de s'assurer de bien terminer ce qu'on a entreprit. De toute manière, si nous nous sommes rendu au bout de sa demi-heure, ce n'est pas ça qui va nous assommer. Du moins, pas trop!

En conclusion, The Knockout est un film bien décevant et qui n'apporte pas grand chose. Se contentant comme plusieurs de renouveler les mêmes blagues, Avery nous prouve aucunement une quelconque originalité. Cependant, malgré quelques incohérences flagrantes, le court-métrage possède un certain petit divertissement amplifier par le personnage d'Arbuckle. Paradoxalement, Charlie Chaplin n'est pas assez présent en même temps d'y être trop, et c'est donc avec sincérité que je vous recommande de ne pas tomber dans la fausse publicité de ce grand acteur du début 20e siècle!


Julien English
Note:
2/5

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