jeudi 7 novembre 2013

RoboCop (1987, Paul Verhoeven)

Quelques heures se sont écoulées depuis mon re-re-re-re-re-visionnement de ce grand chef-d'oeuvre de Paul Verhoeven, et je n'ai toujours pas cessé de me fredonner l'air de sa trame musicale! RoboCop, c'est un de mes héros d'enfance. J'ai beau adorer Chuck Norris, Han Solo ou Captain America, je ne crois pas qu'ils arrivent à accoter la nostalgie et l'amour que je porte pour mon policier robotisé! La beauté dans tout ça, c'est que ce personnage grandiose apparaît dans ni plus ni moins que l'un des meilleurs films de tous les temps! Pour les nostalgiques, bien entendu.

La ville de Detroit n'est pas de tout repos! Dans un futur où la violence et le crime font partie intégrante de la société, les forces policières tentent de maintenir l'ordre du mieux possible. Un bon jour, l'agent Alex J. Murphy est envoyé avec sa partenaire Anne Lewis pour arrêter le redoutable leader d'un groupe de criminels, Clarence Boddicker. En pleine mission, Murphy est brutalement mis à mort. C'est alors qu'un haut dirigeant propose un nouveau projet ambitieux au département de police: le ''RoboCop'', un officier robotisé construit à partir du corps défunt de Murphy et programmé pour assurer la loi et l'ordre.

À l'époque, le réalisateur Paul Verhoeven n'avait encore jamais plongé dans l'univers de la science-fiction, se disant même désintéressé par le genre. Drôle de hasard, puisque non seulement sa première tentative s'est avérée un énorme succès ayant dupliqué en une avalanche de suites et de téléséries, le film l'a aussi initié à un genre cinématographique qui contribuera grandement à sa popularité avec Total Recall et Starship Troopers par exemple. Il ne doit quand même pas être si mauvais que ça, non?

Effectivement, Verhoeven est loin de n'être qu'un simple amateur qui se permet une petite folie avec ce projet. Il y a mis beaucoup d'énergie et ça paraît à travers son excellent travail de réalisation derrière la caméra! Ses plans sont brillants et souvent à point pour créer l'impact désiré. Aussi, l'atmosphère qu'il reproduit rend RoboCop beaucoup plus brutal et sanglant que l'on pourrait le croire avant de lui avoir donné sa chance! D'ailleurs, malgré toutes les fois où j'ai pu voir ce film, je reste toujours aussi surpris devant la violence de celui-ci. Particulièrement dans l'Extended Cut pour ceux qui auront la chance de voir cette version. C'est très loin de l'idée préconçue à laquelle plusieurs adhèrent selon laquelle RoboCop n'est qu'un film d'action banal sans envergure!

D'ailleurs, ceux qui désirent quelque chose de plus qu'un simple robot qui kick des culs, RoboCop se veut également une grosse critique sociale sur le capitalisme et l'omniprésence des médias. Rien de si flagrant que ça, mais ça rajoute une valeur considérable au long-métrage. Aussi, les multiples fausses annonces publicitaires qui parsèment le film sont bien amusantes et renforcent cette critique par un biais un peu plus parodique.

RoboCop rassemble aussi un casting majoritairement incroyable. À commencer par Peter Weller qui est très juste dans son interprétation du héros énigmatique! Sa façon de marcher et de bouger en général fait encore aujourd'hui capoter le petit enfant en moi qui retrouve les traits typiques de ce robot charismatique qui range précieusement ni plus ni moins que son arme à feu à l'intérieur de sa cuisse! RoboCop n'a définitivement pris aucune ride depuis les années 80 et il est toujours aussi marquant à chacune de ses interventions! Je ne peux malheureusement pas en dire autant de son ex-coéquipière jouée par Nancy Allen, mais l'actrice reste plutôt convaincante. En fait, c'est Kurtwood Smith qui est le plus investi dans son personnage du vilain. Loin d'être un gros rival avec des superpowers, le criminel redoutable dont il revêt les vêtements est parfaitement à point pour le style du film.

Finalement, RoboCop est un classique indémodable qui a toujours autant d'impact de nos jours. Je dirais même que la critique qu'il apporte est d'autant plus d'actualité qu'à l'époque! RoboCop, c'est aussi un cumul de scènes mémorables passant de la mort de l'agent Murphy, la construction de RoboCop à travers ses propres yeux robotisés et la première intervention de ce dernier où il lâche un exaltant ''Drop the gun. You are under arrest.'' D'ailleurs, toutes les répliques du héros sont d'une efficace rare! Sinon, que dire de son retournement de situation impressionnant et du carnage bien sanglant des quinze ou vingt dernières minutes? Si je peux comprendre le désintérêt que portent certains envers les suites et les séries télévisées dérivées, je ne comprendrai jamais les détracteurs de ce premier volet!

Julien English
5/5


Dans la même série:

RoboCop (1987, Paul Verhoeven)
RoboCop 2 (1990, Irvin Kershner)
RoboCop 3 (1993, Fred Dekker)

À voir également:

RoboCop (2014, José Padilha)

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