dimanche 29 septembre 2013

Pulse 3 (2008, Joel Soisson)

J'étais très inquiet à voir ce troisième film. Déjà que le précédent était d'un ennui abominable et que Joel Soisson se retrouve à nouveau derrière la caméra pour offrir cette suite. Tout comme Pulse 2: Afterlife, Pulse 3 sort directement sur DVD sous la mention Dimension Extreme.

Sept ans après le précédent film, les entités paranormales n'ont cessé de prendre le contrôle de l'informatique à travers le monde. La petite Justine est maintenant adolescente et vit dans la campagne où tout appareil électronique est vu comme une menace. Lorsqu'elle trouve un ordinateur portable, elle entre en contact avec un jeune homme qui lui promet une ville loin du danger. C'est alors qu'elle décide de rejoindre ce mystérieux inconnu virtuel.

J'ai été si méfiant en entamant cette suite! Avec le même réalisateur et des décors entièrement en fond vert par ordinateur, tout portait à croire que ce film allait être d'une médiocrité aussi profonde que celle de Pulse 2: Afterlife. Dans un sens, j'aurai eu raison de me méfier, puisque Pulse 3 est très mauvais. Cependant, au risque de me faire lapider, étant donné les circonstances et le simple fait d'être la suite d'une mauvaise suite à un film bas de gamme, Pulse 3 s'avère le meilleur de la trilogie. Croyez-le ou non, j'ai du mal à me croire moi-même!

En fait, Pulse 3 n'est peut-être pas théoriquement le meilleur des trois. Par contre, c'est clairement celui qui diverti le plus! Qu'on me comprenne bien. Je ne veux pas dire que ce film est bon, puisque c'est de la merde! Néanmoins, les deux précédents sont tellement pitoyables que cette suite-ci passe un peu mieux dans une soirée.

Sans plus attendre, je vais tenter d'expliquer mon point de façon plus nuancée. Pulse 3 est le plus efficace et le mieux réussi pour sa première moitié. Sans être excellente, la première partie du long-métrage de Soisson est regardable, et ce n'est qu'après que le film ne cesse de se tirer dans le pied jusqu'à la fin.

D'abord, Pulse 3 possède une introduction plus effectif. Rien d'extraordinaire, mais c'est un bon départ. Puis, on retrouve le personnage de Justine, la petite fille de Pulse 2: Afterlife qui est désormais adolescente. Un point fort est d'ailleurs facilement acquis par la présence de l'actrice Brittany Finamore qui arrive très bien à soutenir le film d'elle-même, ou presque.

Malgré ses backgrounds en fond vert vraiment agaçants et ses flashback inutiles du deuxième film, Pulse 3 gagne quelques points ici et là pour ses idées. Par exemple, le fait de rendre l'Internet comme quelque chose de tabou est intéressant même si trop peu exploité. Sous son montage un peu maladroit sur les bords, on sent que Pulse 3 s'avance tranquillement vers une intrigue plus présente que dans les précédents volets.

Cependant, le long-métrage prend beaucoup de temps avant de progresser. Aussi, les multiples conversations de Justine avec l'homme qu'elle rencontre en ligne et à qui elle ne fait que raconter tous ses faits et gestes sont un peu longues et plates à suivre.

La partie la plus culminante du film arrive plutôt lorsqu'elle rencontre Caleb Wilkie, interprété par Thomas Merdis. D'ailleurs, c'est grâce à ce passage que Pulse 3 est mon favoris des trois. Vous ne serez peut-être pas d'accord avec moi, mais personnellement, toute la durée de sa rencontre avec cet homme se révèle plus efficace par la petite tension malaisante qui en dégage! Pulse 2: Afterlife avait essayé de faire différent du premier film et il s'était planté. Pulse 3, malgré ses apparences, a encore tenté de faire quelque chose d'autre et il a réussit son pari en partie.

Du moins, jusqu'à l'apparition des esprits. Au même moment que le deuxième film, le bateau commence de plus en plus à couler. La différence, c'est que Pulse 3 avait du potentiel jusqu'à maintenant. Une fois de plus, le film aurait été bien meilleur sans ces effets spéciaux ridicules. Mais est-ce réellement ça qui cloche dans ce long-métrage? Bien sûr que non. Pulse 3 perd de son rythme et de son intérêt. Il s'engage dans une voie qu'il n'arrive pas à maîtriser. Tout comme le précédent film, l'histoire devient redondante inutilement et les incohérences se font de plus en plus apparentes. Particulièrement avec un certain personnage dont je vais taire le nom pour vous donner l'espoir de peut-être avoir une petite surprise.

Le tout sera au summum du bâclage et du foutage de gueule avec sa conclusion beaucoup trop brusque et son épilogue dont on se contrefout. Si ce n'était pas de l'absurdité de cette finale, Pulse 3 se serait mérité une meilleur appréciation. Par contre, ce n'aurait pas été suffisant pour sauver cette suite de la merde malgré son potentiel initial! Une surprise à découvrir après s'être fait chier avec deux maudits films plates, mais de préférence, évitez tout simplement la trilogie au complète!

Julien English
1.5/5


*Dans la même série:

Pulse (2006, Jim Sonzero)
Pulse 2: Afterlife (2008, Joel Soisson)
Pulse 3 (2008, Joel Soisson)

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