dimanche 18 août 2013

Bloodsport (1988, Newt Arnold)

Moi et Jean-Claude Van Damme, ça fait un peu deux. Non pas que je le déteste, sans l'apprécier pour autant. C'est seulement que j'ai de la difficulté à embarquer dans ses films! Ils ne viennent pas me chercher! Curieusement, Bloodsport est l'un des rares Van Damme, avec Timecop, que j'ai su respecter dès mon enfance parmi ceux que j'ai pu voir. Malheureusement, je n'avais pas revu ce Bloodsport depuis plusieurs années. Ainsi donc, le choque a été plus grand lorsque je me suis aperçu que mon intérêt n'y été plus.

Frank Dux, soldat américain, pratique les arts martiaux depuis sa jeunesse. Lorsqu'un tournois réunissant les plus grands champions à travers le monde est organisé, Dux se rend à Hong Kong pour participer au Kumite. Mixant un peu de tous les types d'arts martiaux divergents, ce tournois illégal prend vie sous forme d'élimination des participants jusqu'au dernier et ce, au sens figuré tout comme au sens propre!

Bloodsport débute avec la maladresse d'une poule sous sédatif dans un énorme, beaucoup trop long et plate rare flashback d'une quétainerie incroyable! Si j'aurais à décrire tout ce passage sur le passé du personnage principal, je le ferais en trois mots: cliché, ennuyant et inutile. Ça s'enligne bien mal lorsque l'on commence avec si peu d'envoûtement!

Heureusement, Bloodsport gagne en intérêt lorsque le film revient dans le temps réel des événements racontés. Qu'à cela ne tienne, ce n'est qu'une question de temps avant que le long-métrage ne se pète la face dans dans une histoire totalement soporifique! En fait, les seuls passages que j'ai moindrement pu apprécier dans ce film, ce sont les scènes de combats. J'adore les arts martiaux et son exploitation au cinéma! Bloodsport offre de bonnes chorégraphies à travers plusieurs affrontements de différents styles d'arts martiaux, et c'est très intéressant à voir de ce côté-là!

C'est bien dommage que le montage qui va avec n'est pas aussi réussit. Newt Arnold arrive à prouver qu'il est assez mauvais pour faire de ses scènes potables quelque chose d'affreux à regarder. Pire, le montage qui a été effectué pour réunir le tout rend le film encore plus maladroit! Les sauts dans le temps sont mal chiés, les scènes de training également, jusqu'à la façon que nous sont présentés les combats pourtant bien reproduits!

Au final, j'ai même pas eu le feeling d'avoir vu un quelconque déroulement de film que j'en étais déjà à l'affrontement ultime! En plus de ça, c'est probablement le combat le moins intéressant du métrage, particulièrement pour son mauvais montage de ralentis cheap avec des expressions faciales qui font pisser de rire tellement c'est ridicule! Sans parler de cette façon qu'ils ont de nous montrer deux ou trois fois la même fucking attaque pour aucune raison. Si au moins le coup était suffisamment épique pour se le retaper plusieurs fois! Dans ce contexte-ci, c'est tout simplement fatiguant.

Pour ce qui est du casting, la balance n'est pas plus équilibrée. D'abord, je n'accroche pas à Jean-Claude Van Damme. J'ai beau vouloir essayer, ça ne fonctionne juste pas! Puis, le voir faire la split au ralenti pour faire un uppercut dans les gosses de son adversaire en plein match de kickboxing n'aide pas tellement à la situation. Franchement, il faut le faire!

Je dirais même qu'à peu près tous les personnages secondaires sont plus intéressant que celui de Van Damme en fait. Passant par son ami barbu bien interprété par Donald Gibb, le calibre féminin du groupe qu'est Leah Ayres, même jusqu'au simple asiatique avec de trop grosses lunettes joué par Ken Siu, Van Damme laisse plutôt indifférent pour une tête d'affiche! Cependant, le personnage le plus détestable de Bloodsport est sans contredit le méchant du film! Non seulement il n'est pas charismatique du tout, mais Bolo Yeung a carrément aucun talent et sa présence n'a comme seule habilité celle de faire chier!

Bref, Bloodsport aura réussit à me rappeler un paquet de souvenirs, mais étrangement, je n'en ai ressenti aucune nostalgie. Bien à son désavantage, j'y ai redécouvert qu'un banal film de combat mal monté, cliché au boute et d'une prévisibilité décevante.

Julien English
1.5/5


*Dans la même série:

Bloodsport (1988, Newt Arnold)
Bloodsport II: The Next Kumite (1996, Alan Mehrez)
Bloodsport III (1997, Alan Mehrez)
Bloodsport: The Dark Kumite (1999, Elvis Restaino)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire